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Document unique d'évaluation des risques › News [Document unique d'évaluation des risques]

Mise à jour du document unique - complément relatif à la traçabilité de l'exposition des travailleurs aux agents chimiques CMR

Évolution du document unique dans le cadre du décret 2024-307 du 4 avril 2024


Ce décret mentionne de nouvelles valeurs limites d'exposition professionnelle des travailleurs (VLEP) pour une liste d'agents chimiques répertoriés CMR, cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques. Les familles de produits chimiques concernées sont celles de certains agents chimiques dangereux déjà identifiés dans le code du travail, notamment les acétates, du benzène, de acrylonitrile et des composés du nickel et autres substances chimiques, y compris les poussières de bois et de silice.

IL EST IMPORTANT DE VÉRIFIER LA LISTE COMPTE TENU DU PRISME ÉLARGI SELON LES TROIS POINTS MENTIONNES CI DESSOUS ET LE CAS ECHEANT DE COMMUNIQUER LES INFORMATIONS AUX SERVICES DE PRÉVENTION AU PLUS TARD LE 05 JUILLET 2024.


De nouveaux articles complètent le code du travail en fixant une nouvelle liste à inclure dans le document unique d'évaluation des risques professionnels, R4412-93-1 à R4412-93-4.

- 1)° Il devient obligatoire au plus tard le 5 juillet 2024 de déterminer quels sont vos personnels susceptibles d'être exposés,

- 2)° D'identifier les agents chimiques pour chaque travailleur, et lorsqu'elles sont connues, les informations sur la nature, la durée et le degré de son exposition.

- 3)° Ces listes sont à communiquer aux services de prévention et de santé au travail mentionnés à l'article L. 4622-1 du présent code du travail, notamment votre service de médecine du travail avant le 5 juillet 2024.

Rappel ces éléments sont à conserver pour une durée de quarante ans, comme votre document unique.


Mise à jour du document unique d'évaluation des risques professionnels - service de suivi et d'actualisation de votre document et des données devant figurer légalement à l'intérieur - références communiquées sur demande

Risques professionnels: 15 ans après l'obligation du document unique, un recul global des questions de prévention pour la majorité des entreprises, quel enseignement en tirer?

Risques professionnels: L'aspect de contrainte est principalement ressenti dans les petites et très petites entreprises qui sont majoritaires en France.


Une étude de l'INRS datant de mars 2015 fait état de priorités centrées sur les problèmes financiers des entreprises.

Quoi de plus normal en période de crise. Ce n'est pas non plus l'évolution constatée depuis près d'un an qui permet de noter une amélioration, même légère!.
En corollaire, les questions de santé et de sécurité au travail sont en repli, sur la période 2010 - 2015.

En conséquence, les réformes actuelles concernant le volet de la protection au travail, même à l'issue d'un dialogue social, laissent les entreprises sur la défensive. Le rejet global du dispositif de prévention de la pénibilité est en soi révélateur. Pour autant identifier l'allongement du nombre d'années de travail revient à se poser la question de ce que l'on est capable de faire à 20 ans et de ce que l'on pourra faire à 65 ans et plus!


La complexité réglementaire dissuasive


La réglementation et le droit du travail imposent des compétences propres et de niveau élevé. Les entreprises ne peuvent seules s'approprier les questions de santé sécurité au travail, excepté celles dont la taille permet la présence d'un responsable prévention ou sécurité au travail.

Ainsi pratiquement 50 % des entreprises ne détiennent pas de document unique, document qui devrait servir à identifier les risques profesionnels.
Pour avoir géré les moyens de protection individuelle* dans plusieurs entreprises, il est avéré que les EPI* sont globalement bien présents, cependant les mesures complètes d'atténuation des risques sont encore trop absentes.


L'organisation au travail est pourtant indissociable de l'activité et des risques inhérents à celle ci. Face à ce problème les entreprises sont désarmées pour penser l'optimisation du travail et la maitrise des risques. C'est une question principalement structurelle pour les entreprises de petite taille. Les organisation humaines de faible effectif ne sont pas naturellement préparées pour gérer les circonstances imprévues.


L"amélioration globale des conditions de travail et la prévention en matière de santé et de sécurité au travail génèrent des gains à moyen et long terme, alors que les entreprises raisonnent souvent à court terme par construction. Les EPI* et les équipements de protection répondent souvent à un risque immédiat et intuitif. Un modèle approprié de prévention se pense et s'applique dans la durée. Ce dispositif n'est donc pas taillé sur du court terme, mais à longue échéance, car on ne prête souvent plus attention aux risques auxquels on est habitué mais qui restent bien présents!!!

Prévention de la pénibilité au travail: Entrée en vigueur au 1° janvier 2015 du compte personnel de prévention de la pénibilité et intégration dans le document unique

Création du compte personnel de prévention de la pénibilité à compter du 1° janvier 2015


Au terme de chaque année civile chaque entreprise déclare les facteurs de pénibilité pour l’ensemble de ses salariés concernés

A la même période de déclarations des données sociales et au plus tard le 31 janvier de l’année suivante, chaque employeur déclare les facteurs d’exposition à la pénibilité pour chaque salarié dont les seuils ont été dépassés lors de l’année précédente.

Décompte des points et fonctionnement du compte de prévention de la pénibilité

Pour chaque année civile entière, un salarié peut bénéficier de l'attribution d’un nombre de points selon les conditions suivantes :

- 1°) Quatre points lorsqu’il est exposé à un seul facteur de risque professionnel ou;
- 2°) Huit points lorsqu’il est exposé à plusieurs facteurs de risques professionnels.

La Caisse nationale d’assurance vieillesse des travailleurs salariés enregistre le nombre décompté sur le compte personnel de prévention de la pénibilité de chaque salarié. Les salariés titulaires d’un CDD bénéficieront du décompte prorata temporis. Par période de trois mois, le décompte sera :

- 1°) Un point lorsqu’il est exposé à un seul facteur de risque professionnel ou;
- 2°) Deux points lorsqu’il est exposé à plusieurs facteurs de risques professionnels.
Pour les assurés nés avant le 1° juillet 1956, les points inscrits seront multipliés par deux.

Utilisation du compte personnel de prévention de la pénibilité

Les points attribués dans le compte personnel d’un salarié peuvent être utilisés :
- 1°) Pour la formation professionnelle ou;
- 2°) le passage à temps partiel,
- 3°) ou pour l’octroi de droits de retraite

Modalités d utilisation des points dans le compte personnel de prévention de la pénibilité

- 1°) Un point ouvre droit à 25 heures de prise en charge de tout ou partie des frais d’une action de formation professionnelle continue en vue d’accéder à un emploi non exposé ou moins exposé ;
- 2°) Dix points ouvrent droit à un complément de rémunération dont le montant correspond à la compensation pendant trois mois d’une réduction du temps de travail égale à un mi-temps ;
- 3°) Dix points ouvrent droit à un trimestre de majoration de durée d’assurance vieillesse (selon l’art. L. 351-6-1 code de la sécurité sociale).

Les conditions exactes d’application sont sujettes aux cas précis, selon l’age du demandeur, les éléments exhaustifs en matière de formation continue, d’emplois à temps partiels, ou de droits de retraite, définis dans le décret 2014-1156 du 9 octobre 2014.
Les points acquis peuvent d’abord être utilisés pour fiancer une formation professionnelle en vue d’accéder à un emploi non exposé ou moins exposé dans le cadre d’un abondement du compte personnel de formation, chaque point permettant d’acquérir 25 heures de formation.
Les points peuvent également fiancer une réduction du temps de travail, 10 points permettant de compenser une réduction du temps de travail équivalente à 50 % pendant un trimestre.
Enfin, les points acquis peuvent être utilisés pour majorer la durée d’assurance vieillesse, 10 points permettant d’acquérir un trimestre d’assurance.
Les vingt premiers points inscrits sur le compte sont réservés à la formation professionnelle. Des modalités particulières pour les règles d’utilisation des points sont aménagées pour les assurés nés avant le 1° janvier 1963

Financement du dispositif de prévention de la pénibilité

Chaque employeur est redevable d’une cotisation de base pour ses salariés ;

Le taux de cotisation est fixé à 0,01 % à compter de l’année 2017


Une cotisation additionnelle est due par chaque employeur pour ses salariés exposés à la pénibilité ;

Le taux de cotisation est fixé à 0,1 % de 2015 à 2016, puis à 0,2 à compter de l’année 2017

pour un seul facteur dépassant les seuils,

Le taux de cotisation est fixé à 0,2 % de 2015 à 2016, puis à 0,4 à compter de l’année 2017

pour plusieurs facteurs simultanés dépassant les seuils.

Prise en compte de la pénibilité dans le document unique d’évaluation des risques

L’employeur consigne en annexe du document unique l’évaluation des expositions individuelles à tout facteur de risque de pénibilité.
Les fiches de prévention des expositions seront établies à la suite de l’évaluation des risques
Lors de la mise à jour du document unique, la proportion de salariés exposés aux facteurs de risques de pénibilité au delà des seuils sera précisée.

Etablissement de la fiche de prévention des expositions

Pour chaque salarié exposé au dessus des seuils, une évaluation sera effectuée selon le travail effectif du poste occupé en tenant compte, soit des conditions habituelles, des situations types ou des données figurant dans l’accord de branche étendu voire des référentiels de branche professionnelle.
L’évaluation sera effectuée chaque année et la fiche sera transmise annuellement au travailleur au plus tard le 31 janvier de l’année suivante.

Définition des facteurs de risques professionnels et les seuils d’exposition - dates d’entrée en vigueur

Entrée en vigueur au 1° janvier 2015 de 4 facteurs suivants:
Au titre de l’environnement physique agressif :

b) Activités exercées en milieu hyperbare définies à l’article R. 4461-1, pour 60 interventions/an

Au titre de certains rythmes de travail :

a) Travail de nuit dans les conditions fixées aux articles L. 3122-29 à L. 3122-31 120 nuits par an,
b) Travail en équipes successives alternantes, 50 nuits par an,
c) Travail répétitif, la répétition d’un même geste, cadence contrainte, à temps défini, 900 heures par an.

Entrée en vigueur au 1° janvier 2016 des 6 derniers facteurs
Au titre des contraintes physiques marquées :

a) Manutentions manuelles de charges définies à l’article R. 4541-2, 600 heures par an,
b) Postures pénibles définies comme positions forcées des articulations, 900 heures par an,
c) Vibrations mécaniques mentionnées à l’article R. 4441-1, 450 heures par an,

Au titre de l’environnement physique agressif :

a) Agents chimiques dangereux mentionnés aux articles R. 4412-3 et R. 4412-60, y compris les poussières et les fumées, selon le seuil et le type de danger de la matière dangereuse
c) Températures extrêmes, 900 heures par an,
d) Bruit mentionné à l’article R. 4431-1, 600 heures par an, et en crête 120 fois par an.

L’exposition des travailleurs au regard des seuils est appréciée après application des mesures de protection collective et individuelle.

Par ailleurs le décompte horaire le cas échéant est effectué par cumul des durées d’exposition


Le calcul des valeurs limites et des seuils doit être conforme au éléments détaillés par le décret no 2014-1159 du 9 octobre 2014 relatif à l’exposition des travailleurs à certains facteurs de risque professionnel au-delà de certains seuils de pénibilité et à sa traçabilité

Le document unique d'évaluation des risques professionnels: une évaluation nécessaire à 360 ° méthode et solution

L'évaluation exhaustive selon un mode intégral "360°"



Cartographie des risques professionnels

Une exigence de recenser jusqu'au détail important
Évaluer toutes les situations possibles
Utiliser des outils complets de cartographie
Observer et répertorier chaque élément essentiel


Accompagner dans l'ensemble des phases d'approche de l'évaluation des risques:

Associer l'ensemble des acteurs
Définir l'intégralité des risques graduellement et dans le contexte précis
Éliminer tout ce qui n'est pas nécessaire





Identifier les situations particulières et les probabilités

Les risques critiques et les fréquences élevées
Évaluer l’incidence, la probabilité, les conséquences


Proposer des solutions



Définir la méthode optimale de travail
Planifier les mesures de sécurité et de prévention à travers un plan d'action appuyé sur les constats


Prévention du risque électrique

Vérifications des installations électriques: Deux textes relatifs aux vérifications initiales et périodiques sont parus fin 2011.


Arrêté du 23 décembre 2011 relatif aux installations électriques des équipements de travail non soumis à des règles de conception lors de leur première mise en service


Arrêté du 26 décembre 2011 relatif aux vérifications ou processus de vérification des installations électriques ainsi qu’au contenu des rapports correspondants

Interdiction d'utilisation de certains produits biocides

utilisation interdite des produits biocides contenant des substances actives visées par la décision 2010/675/UE


En application de l'article R. 522-32 du code de l'environnement susvisé, l'utilisation des produits biocides contenant des substances actives visées par la décision 2010/675/UE de la Commission du 8 novembre 2010, pour les types de produits biocides visés dans ladite décision, est interdite à partir du 1er mai 2012.


Arrêté du 28 décembre 2010 concernant l'interdiction d'utilisation de certains produits biocides

Intégration de la SST dans la gestion des organisations

L'Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail produit un rapport destiné à faire un état des lieux succinct des politiques relatives à la SST et quelques exemples de bonnes pratiques.